Les agriculteurs font la différence

LES AGRICULTURES AFRICAINES

Malgré ces progrès agricoles significatifs et bien que la fréquence de l’insécurité alimentaire ait diminué ces vingt dernières années, l’Afrique est, selon la FAO, le seul continent où le nombre abso-lu de personnes sous-alimentées a augmenté sur cette période. En 1990, moins d’une personne sous-alimentée sur cinq vivait en Afrique, alors qu’elles seraient aujourd’hui plus d’une sur quatre. L’Afrique reste, avec l’Asie du Sud, le continent le plus fortement touché par l’insécurité alimentaire. Mais là encore, les situations sont variées. En Afrique du Nord, bien que la dépendance aux importations alimentaires y soit forte et croissante, l’insécurité alimentaire reste un problème marginal, notamment en raison des fortes subventions de l’État à l’alimentation de base. L’Afrique australe est également moins touchée, bien que les populations pauvres se retrouvent bien souvent dans des situations alimentaires précaires. L’Afrique de l’Est est la région la plus sévèrement touchée. Cinq pays (Éthio-pie, RDC, Tanzanie, Soudan, et Kenya) dont un seul n’appartient pas à cette région regroupent plus de la moitié de la population sous-alimentée en Afrique sub-saharienne alors qu’ils comptent moins d’un tiers de sa population. Enfin, certains pays ont très nettement progressé ces dernières années (le Ghana, l’Ango-la, le Cameroun et le Malawi) combinant croissances agricole et économique. Pour d’autres, moins nombreux, la situation s’est détériorée en particulier du fait des conflits ou de la pandémie de SIDA (Zambie, RDC, Burundi, etc.).Des inégalités devant la faim à l’échelle

Une personne sous-alimentée dans le monde sur quatre vit en Afrique

Les populations rurales sont très insérées dans les marchés alimentaires et frappées par l’instabilité des prix

La malnutrition frappe surtout les enfants et affecte leur potentiel de développement

La production efficace de produits agricoles sécuritaires et d’excellente qualité d’une manière qui protège et améliore l’environnement naturel ainsi que les conditions sociales et économiques des agriculteurs, de leurs employés et des collectivités locales, et qui sauvegarde la santé et le bien-être de toutes les espèces d’élevage.

On observe de plus en plus un désir global d’accroître la durabilité en agriculture. Ceci ne veut pas dire la même chose dans toutes les fermes, dépendamment de leur emplacement, de ce qu’elles produisent ainsi que du lieu de vente et du prix des produits.

Pour être durable, une exploitation agricole doit être rentable. Bien que les composantes environnementales et sociales de la durabilité n’entraînent pas toujours des profits économiques immédiats, des pratiques durables auront des répercussions économiques positives sur l’exploitation.

Par exemple, la diversification des cultures peut aider à réduire les risques financiers à long terme tout en améliorant la qualité de l’eau et en fournissant d’autres bienfaits environnementaux qui accroissent la valeur de l’exploitation.

CHAQUE MOMENT COMPTE

En matière de demande de services financiers (crédit, épargne, notamment), l’Afrique dans son ensemble se caractérise par une population qui a un accès difficile au système bancaire, du fait de la faiblesse de ses revenus et/ou de la petitesse de ses activités.

C’est donc souvent une population peu bancarisée, dont une partie importante n’est pas en mesure de satisfaire les conditions minimales des banques concernant l’ouverture et la gestion d’un compte de dépôt.